Kyoto J4 : Mystique urbaine

Déjà le dernier jour sur Kyoto, ce qui signifie que nous en sommes à plus de la moitié de nos vacances…Le temps passe décidément trop vite.

Pour cette dernière journée et soirée, nous avons opté pour finir notre programme initial. Grand bien nous a pris, car ce qu’il nous a été donné de visiter aujourd’hui, à une rare exception près, a largement dépassé nos attentes et nous a littéralement bluffé.

Nous avons commencé en nous rendant à Hikone, sur la rive est du lac Biwa. Comme bien souvent depuis notre arrivée, nous sommes frappés par la densité d’habitations modernes entourant les sites touristiques. Et pourtant, en marchant à peine 10 minutes, nous faisons un saut de plus de 400 ans dans le passé. Le château de Hikone, dominant les hauteurs de la ville, retrace une partie de l’histoire féodale du  Japon. Cette histoire qui marqua le déclin de la caste des samouraïs, après la bataille de Seikigahara en 1600.

Le bâtiment est relativement ramassé, mais l’ingéniosité de sa construction laisse admiratif. Des poutres de soutien de forme ondulée, des fenêtres larges copiant le style de celles des temples bouddhistes…Le château paraît tout simplement imprenable.

Le tout est situé sur une colline haute, entouré par un parc et des jardins magnifiques, et en contre-bas, par des enceintes fortifiées, elles mêmes entourées de douves.

Reprenant le chemin de la gare, nous décidons d’aller voir un célèbre temple, dans la ville d’Uji : Le Byodo-In. Célèbre car son image frontale est frappée sur le verso des pièces de 10 Yen. La ville en elle-même, célèbre pour son thé vert matcha, nous aura quand même laissé un souvenir par l’odeur du thé en torréfaction…

Mais une fois sur place, bien que le site soit beau, nous restons interdits, comme quelque peu déçus de la rapidité de la visite (payante et pas forcément donnée)…

Notre désappointement disparaît complètement lors d’une dernière étape, que nous ne croyions plus possible : Le sanctuaire d’Inari-Taisha, la déesse renard. Nous y arrivons à la toute fin d’après midi, et le soleil couchant confère à ce lieu mystique une atmosphère toute particulière. Ce site est réputé pour ses quelques 30000 toriis rouges (portes sacrées). Les voir est une situation très difficile à décrire, c’est pour cela que nous espérons que les photos vous feront partager un peu de notre état d’esprit du moment.

Las mais bien contents de notre programme, nous prenons le chemin du retour. Il fait nuit, nos jambes sont lourdes, et notre déjeuner frugal du midi nous a comblé. Mais voilà, en arrivant à la gare de Kyoto, que nous commençons à connaître, l’odeur de la nourriture ravive notre appétit.

Et en levant la tête, nous découvrons une ville dans la gare. Une ville de commerces, restaurants et même une « balade dans le ciel ». Nous mangeons dans un restaurant rapide au concept sympa et courant au Japon (choix du plat en vitrine grâce aux faux plats, puis sur une machine où on paie, et ensuite à l’intérieur de l’établissement), puis allons voir de nos yeux les hauteurs de la gare : une ultime surprise agréable qui vient combler une journée déjà riche en découvertes.

Demain nous prenons le train pour Ito, sur la péninsule d’Izu. Ito est donc une citée de bord de mer, connue pour ses onsen (bains japonais alimentés par des sources d’eau chaude).

A suivre…